C'est quoi l'amour ?

C'est quoi l'amour ? À quoi ça sert ? Pourquoi ça me tombe dessus au moment où je ne m'y attends pas ?

Avant de déclarer mon amour à Tian je veux être sûr de moi. De mes sentiments à son égard.

Avant de lui dire je t'aime je tente de comprendre ce qui m'arrive. Je souhaite analyser mes propres sentiments.

Je me pose trop de questions. C'est dans ma nature.

Tomber amoureux ça ne relève pas d'une responsabilité consciente.

Ça peut aller très vite. Je me dis que pour une expérience comme celle-là le corps possède à lui-seul tous les ingrédients pour que ça réussisse.

Ou pour que ça n'accroche pas.

Tomber amoureux ça participe de la survie de l'espèce.

Avec Tian je ne sais trop quoi penser. J'éprouve une attirance naturelle pour lui.

C'est un garçon. Ce n'est pas une fille.

C'est plus fort que moi. Une propension à aller vers lui et non vers quelqu'un d'autre.

Peut-être que c'est ça ce que l'on appelle le philtre d'amour. Pour moi c'est un coup de foudre.

C'est étrange.

Je ressens un sentiment de puissance. Celui de pouvoir créer un bonheur à deux.

Je veux connaître Tian.

Je ne veux pas me tromper.

Quelles que soient leur forme les relations font partie de la vie. Qu'ils s'agissent d'amis ou de deux amoureux.

Je ne me pose pas la question pour savoir ce que Tian ressent.

Je me protège. Je ne sais pas quelle est la meilleure façon d'approfondir cette relation.

Je ne veux pas me précipiter ni avoir l'impression de faire les choses d'autorité. Je refuse de me fier à mon subconscient.

Je vais commencer par le début.

Je montre de l'intérêt à Tian. Je lui fais comprendre qu'il m'intéresse.

Je m'ouvre à lui. Je lui parle. Dans un autre contexte que comme partenaires de danse. Je parle avec lui de sujets anodins. Ils n'ont rien à voir avec la danse.

C'est le meilleur moyen de le connaître. Pour attirer son attention j'engage plus d'une discussion avec lui.

JE ME POSE DES QUESTIONS

Je me dis que vouloir former un couple ça risque de ranimer les blessures de l'enfance. Des écueils. Des gouffres. Des blessures. Des souffrances. Des séparations. Des renoncements.

Toutes les blessures de l'enfance vont être réunies. Je ne souhaite pas cela.

Une relation c'est un paradoxe.

Celle d'une blessure avec son corollaire qui est la guérison. 

La guérison transite toujours par une souffrance.

Dans un couple les émotions négatives se recyclent. Tu t'en sers comme énergie pour t'ouvrir au futur.

Le coup de foudre c'est quoi ? 

Il modifie la chimie de l'organisme. Il possède l'avantage de donner du temps au cerveau pour penser à autre chose qu'à ses propres malheurs.

Le coup de foudre c'est comme si je suis envoûté. 

L'être que je désire constitue la seule source de bonheur. Mais ça peut mettre la pression sur sur celui-ci. Ce dernier ne doit pas me décevoir.

Je vois Tian avec les projections que moi je me fais de lui ! Et non pas sur sa vraie nature.

JE SÉDUIS TIAN

L'intérêt que je porte à Tian peut évoluer. Avec mon cœur. Aimer un garçon ça demande de la volonté et ça requiert du courage. Mais plus que tout ça exige une humilité et la volonté de s'engager dans une relation amoureuse.

J'effectue des projections sur Tian mais c'est pas la réalité.

C'est pas objectif ! Les projections c'est ce que nous faisons sans cesse en communicant avec le reste du monde.

Nous ne possédons pas le pouvoir d'être objectif. Moi je pense que nous nous racontons des histoires en permanence.

Toute sa vie l'être humain se raconte des histoires sur ce qu'il voit. Sur ce qu'il entend. Qu'il retranscrit à sa façon. À sa manière. Il y croit dur comme fer ! Au point qu'il parvient à faire surgir ce qu'il souhaite en lui donnant l'apparence d'un évènement !

La matière c'est une forme de vibration comme une autre.

Elle répond au niveau de fréquence de nos pensées. Nous attirons vers nous ce à quoi nous pensons le plus souvent !

En peu de temps je peux réunir les preuves pour me prouver que j'ai raison !

Il faut se méfier des croyances.

Une croyance c'est une pensée dont nous avons l'intime conviction qu'elle est valide. Réelle. Authentique. Qu'elle existe. Elle nous sert de repère dans notre vision du monde. Dans notre jugement sur nous-même et sur les autres.

Pareil. Les croyances sont limitées car elles ne s'adaptent pas à la réalité.

Pour se rassurer l'être humain passe sa vie à se prouver qu'il a raison. Il est persuadé qu'il sait. Et qu'il est le seul à le savoir !

Le plus souvent il ne sait rien du tout.

La nature de l'être humain peut être soit géniale soit folle.

Nous nous arrangeons pour avoir raison sur les histoires que nous nous racontons. Qu'elles soient belles ou pas. Valorisantes ou non. Le plus souvent ce sont celles que nos parents nous apprennent et que les professeurs nous enseignent !

Je peux croire à ces histoires sans prendre le temps de les vérifier !

Le plus souvent par fidélité ou par loyauté comme chacun d'entre nous je confirme ces histoires !

Par exemple si nous parlons santé ça porte un nom. Ça s'appelle l'hérédité.

Ce que je juge je le fais avec ce que je sais. Je le réalise avec mes propres conditionnements mentaux et intellectuels. Et aussi mes croyances. Celles que mes parents ou mon entourage m'ont inculquées.

Les expériences que j'ai vécues me laissent des souvenirs.

Ça ne présente qu'une parcelle de la vérité.

Tout le reste n'est qu'illusion.

Une différence existe entre ce qui est réel et la réalité.

Ma réalité à moi elle est empreinte d'une forte subjectivité. Elle peut être vue de façon différente par une autre personne.

Souvent je projette un film sur le réel et c'est ce que j'appelle la réalité. Il s'agit de ma propre réalité.

C'est la raison pour laquelle moi je suis responsable à 100% de ma propre réalité puisque c'est moi qui la projette sur les autres et sur mon environnement.

Ça me rassure !

Car cela signifie que je peux changer le film.

C'est en mon pouvoir.

Si je change le film je verrai ma propre réalité changer. Il faut que j'agisse de l'intérieur vers l'extérieur et non de l'extérieur vers moi-même.

C'est le principe de l'échange et de la réciprocité.

Et de l'altérité.

Ce n'est pas facile à comprendre !

C'est même difficile à avaler.

Je suis éduqué à croire que le responsable de ce qui arrive dans ma vie c'est pas moi ! Ce n'est jamais moi ! C'est toujours l'autre.

Comme pour chacun d'entre nous l'éducation que j'ai reçue me marque de façon indélébile. Que je le veuille ou pas.

Je dois accepter le postulat que je suis toujours responsable de tout ce qui m'arrive. Quoiqu'il m'arrive.

C'est moi qui émets mes propres pensées pour créer une situation.

Cette dernière ne fait que s'incarner dans la matière. C'est-à-dire dans tout mon être.

Nous recevons une éducation déresponsabilisante. Aliénante. Et pour cette dernière nous trouvons toujours un responsable !

Dieu 

Le mauvais temps 

L'Empereur 

Les parents 

Un ami

Le passé

Le présent

Le hasard !

À un moment ou à un autre je tombe dans le piège du rejet. Il consiste à rejeter la faute sur l'autre. Même les plus avertis tombent dans le panneau !

Mon éducation mystifie mon pouvoir personnel.

Dès mon plus jeune âge j'apprends que je ne possède pas le pouvoir. Puisque le responsable c'est pas moi et que ce sont les autres ! 

Malgré tout je peux retrouver mon propre pouvoir.

Le piège c'est que pour ça il ne me reste plus qu'à essayer de dominer les autres. Les menacer ou les manipuler pour pouvoir obtenir d'eux ce que je veux.

Tout ça au lieu de chercher à découvrir ce que eux ils ont à m'offrir.

Et cela de façon naturelle.

Dans une relation de séduction cela se passe de la même façon !

Comme je ne connais pas bien Tian je ne peux que projeter sur lui ce que je connais de moi-même et de mon passé. De mes propres attentes.

Plus mes attentes sont fortes et plus la pression sera étouffante pour Tian.

Plus je suis déçu par mon passé plus mon espoir sera exigeant.

Tian n'est pas concerné. Ou alors il peut l'être mais d'une façon différente.

De façon inconsciente je peux exiger de lui une réparation ! Dans ce cas ça risque de se transformer en dialogue de sourds.

Chacun projette son film sans comprendre que la seule et unique solution ça consiste à créer un nouveau film. Ensemble. L'écrire à deux et à partir d'une page blanche.

Chacun doit régler sa propre dette avec son passé et son histoire.

La solution c'est le pardon au passé. C'est savoir pardonner à soi. C'est à la fois dur et compliqué ! 

C'est ça l'antidote. Le pardon à soi doit survenir de façon naturelle. Sans faire d'effort.

Il arrive le  jour où je me sens prêt pour cela. Ça doit relever de l'évidence. C'est la seule solution si je veux me libérer du passé.

Le secret c'est que si je m'estime assez pour me faire du bien je n'ai pas à avoir d'hésitation.

J'actionne le levier !

Je me libère de mes propres blessures lorsque je pardonne aux personnes qui ont traversé mon passé.

Le pardon c'est un don que l'on fait au passé.

Aux personnes rencontrées dans notre vie en échange du don reçu dans le présent.

C'est le levier de ma propre libération. Il laisse le passé se perdre dans l'infini. Dans la nuit des temps.

C'est un acte de responsabilité. C'est la démarche d'une maturité affective.

Moi Song je me pose la question.

Ai-je quelque chose à me pardonner ou à pardonner à quelqu'un ?

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