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Lan Yu
5 janvier 2023

L'origine du temps

Kang.

Ce n'est pas possible. Pas maintenant. C'est trop tôt.

- Kang ! Je vais te préparer ma chambre. Tu y seras plus à l'aise.

- Pourquoi ? Il n'y a pas de raison. C'est ta chambre. Pas la mienne.

- Tu me refuses rien Kang. Tu es chez moi. Tu es mon invité. Et c'est moi qui décide !

En préparant le canapé Li tourne la tête vers moi. Il me sourit. Il est satisfait que je me trouve là. Il est tellement heureux. Je suis venu. C'était le principal. C'est le plus important.

Li.

" Je suis content qu'il ait accepté mon invitation. Je veux qu'il le sente. "

Je suis étonné. Ému. À nouveau. Je me sens envahi par une chaleur. Humaine. C'est comme un soudain bien-être. Quelque chose qui revient.

" Ce garçon sourit tout le temps. Li tu n'as pas changé. Tu ne changeras jamais ! Tu souris toujours. Avec toi on se croirait perpétuellement en Thaïlande. Le pays des mille sourires ! Mais ici on est en Chine. Et à Pékin ...

Tu demeures toujours spontané. Naturel. Tu n'est jamais rancunier. Tu n'en veux à personne. Comment fais-tu ? Moi je n'y arrive pas.

J'ai bien peur de jamais y arriver ...

Ça c'est au-dessus de mes forces.

Comment fais-tu pour rester égal à toi-même ?

Ne pas changer malgré toutes ces épreuves ? Toutes celles que je t'ai fait endurer jusqu'ici ?

Dont je suis responsable ? Li. Jamais tu n'en voudras à ceux qui t'ont fait du mal.

Ne change jamais Li. Ne change pas ... "

...

Li.

- Voilà pour moi c'est ok ! Tu vas voir c'est rapide ...

Li se tourne vers moi. Il me dit sur un ton ironique en parlant du canapé sur lequel il va dormir :

- Je l'ai trouvé sur un chantier ! Tu vois Kang !

Ça sert de travailler sur les chantiers ! Je sais que tu n'aimes pas ça. Que tu veux que j'arrête.

Kang !

On y trouve une fraternité nouvelle ! Un esprit de solidarité que je n'ai jamais rencontrés ailleurs. Pas dans les bureaux d'architectes ! Ça n'a rien à voir Kang !

Moi j'ai besoin d'échanger. De travailler en équipe soudée ! On se sent trop seul dans un bureau d'études. On sent la compétition qui n'est pas loin.

Et puis chacun qui se trouve devant son ordi sans parler c'est pas mon truc !

Même à la fac on retrouve cet individualisme ! La compétition démarre à l'université. Chacun se prépare à la compétition que l'on va retrouver dans le monde du travail ... Et puis tout le monde se méfie de tout le monde ...

- Ce canapé tu as dû le rafistoler ! Ça se voit sur toutes les coutures !

- On ne peut rien te cacher Kang ! Il est comme neuf maintenant ! Et j'y ai passé du temps. Je l'ai nettoyé à fond. Une couverture pour dormir. Et hop ! Ça suffit à mon bonheur ...

Et maintenant je m'occupe de ta chambre. Attend-moi dans le séjour. Allume la télé ! Ça t'occupera. J'en ai pour une minute. Vas-y doucement avec la télé ! C'est pas comme celle qu'on avait ! C'est un vieux coucou ... Mais elle tient encore !

Il y a peu de choses ici. Mais c'est du solide ! C'est de la récupération ! J'ai pas beaucoup dépensé ! Je ne possède que l'indispensable. C'est ce qu'il faut !

Li se met à rire et va dans la chambre.

Je me retrouve seul dans le séjour. Malgré la proposition de Li je n'allume pas la télévision. Je n'en éprouve pas le besoin.

Il s'est passé tellement de choses en si peu de temps. Surtout aujourd'hui. Je ne sais plus quoi faire. Quoi penser.

Je tire une clope de mon paquet. C'est machinal. Mû par un réflexe je m'approche de la fenêtre. J'ai envie de voir le jour. Dehors. L'extérieur. Je ressens toujours ce besoin quand je ne suis pas bien.

Ainsi j'ai l'impression de ressourcer mon âme.

Je lève le rideau à demi. D'une main. Mon regard est vague. Il est ailleurs.

Je ressens du vague à l'âme.

C'est à ce moment que Li revient dans le séjour. Il me regarde dans les yeux. Il cherche à mobiliser mon regard. Il s'approche de moi. Il veut m'enlacer. Il me regarde avec une intensité accrue. Il veut me prendre dans ses bras.

En réalité le désir fait son apparition. Ça vient encore plus fort.

J'ai envie de Li. De le prendre dans mes bras. Avec fougue.

Je crève d'envie de lui faire l'amour. De le posséder avec force. Avec passion. Avec sauvagerie. Je ressens une pulsion animale.

C'est sa manière à moi d'aimer. De l'aimer. Je sais aussi que Li aime cette façon à moi d'aimer. De l'aimer.

Li prend ma tête dans ses mains.

- Tu vas bien Kang ?

Je regarde Li dans les yeux. À ce moment c'est moi l'enfant. Je me sens vulnérable. Aucun mot ne sort de ma bouche. Ne traverse mes lèvres.

Mais ça se bouscule dans ma tête.

C'est peut-être ça le bonheur après tout ... Il n'y a pas besoin de chercher ailleurs ... On veut toujours chercher au loin ce qu'il y a juste à côté de soi. Et qu'on ne voit pas.

Nous courons sans cesse après des chimères ... Souvent l'amour est là. Tout proche. Et il nous attend.

Il attend qu'on l'appelle. Qu'on lui tende les bras. Qu'on lui donne une chance de s'exprimer. Souvent on le voit jamais. On ne l'aperçoit même pas. Le monde est curieux ... Il est étrange.

Je me détache de Li. Je me libère de son étreinte. D'un coup sec. Avec plus de fermeté que je ne l'aurais voulu. Et de violence aussi.

Li me regarde. Il ne détache pas son regard de mes yeux. Il me trouve bizarre.

Je ne dis plus rien. Je reste silencieux. Je me détourne de Li. Je me dirige vers la chambre. Avant d'entrer je me retourne une dernière fois.

- Bonne nuit Li !

Li ne répond pas. Sans autre forme de procès et sans pudeur avant même que j'ai eu le temps de regagner la chambre Li se dénude entièrement. Sans complexe. Je suis surpris. Je demeure hypnotisé. Je n'arrive pas à détacher mon regard de Li. De son corps. Je n'en ai pas le temps.

Li a envie de moi. C'est tout. Tout de suite. Sans attendre. Maintenant.

Je ressens comme une gêne. Un malaise. Je rejoins ma chambre en accélérant le pas. Je ne veux pas céder à la tentation.

Dans le plus simple appareil Li me regarde avec une intensité accrue. Une ardeur qui s'accroît au fil des secondes.

Je me retrouve dans la chambre plus vite que je ne l'aurais voulu.

Je ferme la porte. Je me sens profondément troublé.

Je me glisse dans le lit. J'essaye de dormir. Impossible. J'allume une clope.

Mes yeux font un tour d'horizon dans la chambre.

Mon regard est attiré par le cadre posé sur la table de nuit. Je n'avais pas fait attention avant. Je me dirige vers celui-ci. Je crois deviner ce que celui-ci représente. Je le saisis. L'approche de mon visage.

C'est ce que je redoutais.

Une photo de Li et de moi. Sur la place Tiananmen. Devant la grand porte. La porte principale. Une photographie sauvage. Prise à la va-vite par un photographe. Elle n'en revêt que plus d'importance. Instantané de vie. Pris avec un vieux Polaroïd.

Elle s'en trouve plus réussie que si elle avait été programmée.

Le photographe a sorti le cliché tout de suite.

Cette photo est vieille maintenant. Elle paraît ancienne. Elle n'était pas de très bonne qualité.

On a l'air si heureux dessus. Li et moi. C'est incroyable. Je savais plus où se trouvait cette photo. Lui l'a retrouvée.

Je repose le cadre. Je regarde la porte. J'attends quelque chose. Peut-être qu'il vienne. Peut-être un je ne sais quoi. Et puis mon regard revient sur l'univers de Li.

On dirait que tout son univers est ancré ici ... Que tout est là ...

À ce moment mes yeux atterrissent sur le vieux réveil en acier posé à côté du cadre sur la table de nuit.

Deux heures du matin. Avant même que j'ai pu me décider à faire quoi que ce soit j'entends comme un grincement contre la porte. Un frottement. Puis deux petits coups rapprochés.

Li.

Je me comporte comme un gamin. Pour en avoir le cœur net je tends l'oreille contre la porte. Il ne peut s'agir que de Li. La porte s'entrebâille doucement. Li passe la tête.

" Je n'arrive pas à dormir ... "

Je suis désemparé. Je ne sais que faire. Ou plutôt si. Je sais. Après tout j'en ai tellement envie moi-aussi.

À croire que l'attente n'a fait qu'exacerber mon désir.

Situation délicate. Imprévisible. Li atterrit dans la chambre.

Il ne s'est pas rhabillé. Il veut quelque-chose. Il attend que ça vienne de moi.

Je ne peux m'empêcher de regarder Li. J'ausculte son corps. Sous toutes les coutures. Ce corps qui s'offre à moi sans pudeur. J'en détaille tous les recoins. On a dépassé ce stade.

- Li ... Que veux-tu ?

- ...

Je perçois Li vulnérable. Il s'offre à moi sans complexe. Je sens le désir monter en moi. C'est vertigineux. Je n'arrive pas à me maîtriser.

Ce qui me surprend c'est que j'éprouve le même désir qu'avant. Du temps où Li était un jeune prostitué en quête d'argent. Un étudiant en recherche de compléments de revenus pour financer ses études. Comme font tous les étudiants pauvres issus des campagnes lorsqu'ils arrivent à Pékin.

Le désir de Kang prend des proportions insupportables.

Je renonce à me contrôler. Je ne peux plus lutter.

Ni mon esprit. Ni mon corps.

Je prends la décision de renoncer à lui-même. Je me laisse aller. À la volupté. Au plaisir. Au sexe. Et à la liberté. À l'amour ressuscité.

L'espace de cette soirée.

Je m'abandonne à moi-même. Avant de m'abandonner à Li.

Je n'aspire plus qu'à l'amour. Qu'à aimer cet autre corps. Aimer le corps de cet homme. Jusqu'à la folie. Corps que je connais déjà. Pour l'avoir tant possédé.

Son corps. Ce corps qui n'aspire qu'à être aimé.

- Kang ! T'attends quoi ?

- Viens Li ...

J'entoure Li de mes bras. Je le serre très fort contre moi.

- Viens ... Faisons l'amour.

...

Sans autre préliminaire je me déshabille. Moi-aussi. Tout du long. Li me regarde me déshabiller.

Avec ravissement. Mon cœur bat plus vite.

Le bonheur ne se dissimule pas. Enfin. Mon tour est arrivé.

Li regarde mon corps. Il ne veut rien manquer.

Aujourd'hui c'est autre chose. C'est un jour nouveau. Il découvre à nouveau mon corps. Comme si c'était nouveau. Une nouvelle fois.

À nouveau Li ressent le besoin irrépressible de se soumettre. De s'abandonner. De se sentir dominé par moi. Par moi seul.

Je sens le désir revenir à toute allure. Je retrouve le corps de Kang. Il respire la force. La puissance. La maîtrise aussi. Les jeux de l'amour.

Silence. On n'entend plus que le bruit de notre respiration. Saccadée.

Je vais lui offrir la plus belle nuit qu'on ait jamais passée avec un homme. Mon seul objectif : son plaisir. Je le lui dois bien. Une nuit. Cette nuit. Je veux que ce soit inoubliable. Qu'il en reste quelque chose. Qu'il n'oublie jamais cette nuit-là.

C'est la seule chose qui compte.

Je ne sais pas si l'on se reverra.

Cette nuit je veux oublier qui je suis. Où je me trouve.

Li me regarde dans les yeux. Le désir envahit tout son corps. Son être et son âme. Seul compte le plaisir et la volupté maintenant.

Il n'aspire plus qu'à cela. Être aimé par moi.

Li :

" Je veux qu'il me possède. Là. Maintenant. Tout de suite. "

...

Le sexe de Li est en pleine érection. Ses yeux réclament. Implorent. Supplient.

À ma demande il se jette sur le sol. Ventre au plancher. Sa poitrine et ses seins frottent le sol. Ça lui fait mal mais il aime ça.

Il entrouvre ses cuisses. Il s'offre à moi. Comme une offrande. Il s'abandonne tout entier. Il sait que j'aime ça. Que j'attends ça depuis longtemps.

Je me mets sur lui. Je m'apprête à le chevaucher. Il se relève. Saisit un préservatif. Puis il revient. Se remet en position. S'apprête à être pénétré.

Je serre son corps comme dans un étau. J'entoure de mes bras ce corps filiforme. Presque féminin. Avec une infinie tendresse je le soulève du sol. Pour mieux le prendre. Me saisir de lui. Puis je m'allonge à nouveau sur lui.

Li aime ça. Il me réclame. La dureté du sol sur son bas ventre exacerbe son désir. Peu à peu mon membre en érection descend vers son endroit le plus intime. Mon membre durcit de plus en plus au contact de ce corps.

Ça ressemble à une branche de bois vert qui cherche un endroit pour s'accomplir.

...

À peine je prends le temps d'enduire ma main de salive pour préparer Li. D'un seul coup je m'introduis en lui.

Li pousse un cri de douleur. Je ressors. Puis j'entre à nouveau en lui pour ne plus m'arrêter. Et prolonger le plaisir. La douleur de Li fait place à la volupté. Celle unique d'être pris par l'être que l'on aime. Sous mon étreinte je perçois l'abandon de Li. Il se met à gémir de plus en plus. Les spasmes se rapprochent de plus en plus.

À ce moment je réalise que Li réclame de plus en plus. Du feu. De la douleur. Du sexe. Du plaisir.

Dans un dernier spasme de violence je prends Li d'un trait.

Je me retire d'un coup sec. Je jouis sur son dos.

Le temps n'existe pas. Il n'existe plus.

J'éprouve le sentiment d'être doté d'une puissance invincible. Que je ne me connaissais pas.

Farouche. Puissant. Viril. Au même moment je vois bien que Li lutte pour ne pas crier. Mais la douleur est là. Elle revient. Plus violente que jamais. Li ne peut s'empêcher à nouveau de pousser un cri. Qui traverse l'espace.

Li ne peut refuser ce membre énorme qui à nouveau revient pour s'enfoncer en lui. Une dernière fois. Je cherche à aller le plus loin possible. Pour lui donner encore plus cette partie de moi-même.

Il n'en peut plus. Il voudrait que j'arrête.

Il tourne la tête. Il m'implore d'arrêter.

Li me laisse faire. Il ne peut se détacher de ce corps enfoui en lui. Qui ne fait qu'un avec le sien.

Li sombre dans une forme d'inconscience.

Un bien-être envahit son corps tout entier.

...

Quelques jours après.

Moi Kang je me souviens de cette nuit-là. Jamais une nuit ne m'aura marqué autant que celle-là. Jamais je n'ai éprouvé de telles choses avec un homme.

C'est une découverte.

En réalité ce qu'il s'est passé c'est que pour la première fois de ma vie je me suis concentré sur le seul plaisir de l'autre. De Li. Ça décuple mon propre plaisir.

Don de soi pour l'autre. En oubliant soi.

Li :

C'est ce que je veux. C'est lui. Seul Kang compte pour moi.

Kang est un homme d'action. Un meneur. Il ne se repaît jamais. Et j'aime ça. Chez lui il y a à la fois du sexe et de la tendresse. Ce que je cherche chez un homme.

Une entente et une compréhension intimement mêlées.

Tout est lié. Tendresse. Sexe. Complicité. C'est ça l'harmonie ?

Les mots sont insuffisants pour décrire l'état dans lequel je me trouve.

Lui et moi appartenons à ces êtres qui sont nés pour être ensemble. Vivre à l'unisson. J'en suis persuadé. Avec Kang il suffit d'un regard. Les gestes sont inutiles pour deviner les attentes de l'autre.

Kang.

Avec Li c'est le type de rencontre que l'on vit une fois dans sa vie. Pas deux. Une seule. Unique. Pour moi c'est la seule conviction qui mérite qu'on s'y attelle la vie durant.

Dès le départ deux êtres peuvent avoir été conçus pour être ensemble. Peut-être tout cela est-il inscrit dans les étoiles ?

...

Kang.

Nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre. Sans se doucher. C'est inutile. J'aime respirer cette odeur de sperme qui laisse comme un souvenir de nos étreintes jusqu'au petit matin.

Nous sommes rassasiés. Épuisés. Sommeil de plomb. Comateux. Nous dormons douze heures d'affilée.

Seul compte l'unisson. Ça m'apparaît comme une évidence.

La normalité de ce qui devrait être. Qui n'a sa raison d'être et d'exister que par l'action.

Comme un seul homme. Un seul corps.

Un sang mêlé. Comme à l'origine. Des temps. À l'origine de l'univers.

...

En fin d'après-midi je suis le premier à me lever.

J'ouvre les rideaux. Dehors il fait un soleil éclatant. Presque aveuglant.

Mon regard se tourne vers le canapé. Vers Li. Le canapé est dévasté. Un véritable champ de bataille. Je remets le rideau à sa place. De peur que le rai de lumière ne réveille Li.

Mais celui-ci me permet de redécouvrir le corps de Li. Dans toute sa fragilité. Dans toute sa vulnérabilité. Ce corps qui s'offre à nouveau à mon regard. Qui semble à l'abandon.

Li est allongé sur le ventre. Nu. Innocent malgré la lumière. Et la nuit d'amour que nous venons de traverser. Et les mille tourments que je lui ai fait subir.

J'observe ce corps avec tendresse.

C'est étrange ce rai de soleil sur son corps. C'est comme si les Dieux et les ancêtres voulaient le préserver.

Je me rapproche du canapé. Je m'empare de la couverture et recouvre le corps de Li. Sa nudité dont il n est pas conscient dans son sommeil.

Je m'assois à côté de lui. Je le borde comme un enfant. J'ai l'impression de le protéger contre les mauvais esprits.

Contre moi-même ?

...

Je reviens vers la lumière. Vers la luminosité. Contre la fenêtre. Cette fois-ci j'écarte les rideaux complètement. J'ouvre la fenêtre. J'ai besoin d'air. Le bruit de l'extérieur s'engouffre à l'intérieur de la chambre. Le bruit de la ville. De la rue. Des motocyclettes. Des voitures.

Malgré le soleil qui ne va pas tarder à baisser je ne peux m'empêcher de fixer le ciel. Azur. Bleu. Métal. Minéral. Étincelant. Pur.

Comme l'âme de Li. Cette âme-là est pure ... Comment la préserver ?

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